• Les différentes tailles du daguerréotype :

    • Pleine plaque 216 mm x 165 mm
    • Demi plaque   139 mm x 114 mm
    • Quart de plaque 104 mm x 79 mm
    • 1/6 de plaque 82 mm x 66 mm
    • 1/8 de plaque 95 mm x 54 mm format peu courant !
    • 1/9 de plaque 63 mm x 51 mm
    • 1/16 de plaque 41 mm x 35 mm

     


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  • Un morceau d'anthologie émanant du Journal de Chartres de 1841. Cet article est à savourer avec humour ; l'auteur, outre sa crtique sur les sommes allouées à Daguerre et aux descendants de Nicéphore Nièpce, épluche avec lucidité les principaux inconvénients de l'invention...

    Les Daguerréopipeurs

     Franchement avec nos grands airs et nos prétentions superbes, avec notre immodeste manie de vouloir donner le ton au genre au humain, nous sommes bien, nous autres Français, les plus fameux craqueurs et en même temps (qu’on nous passe l’expression) les plus francs imbéciles de ce monde sublunaire. Il n’est pas d’invention baroque, pas d’idée saugrenue qui traverse la cervelle d’un charlatan, que nous n’adoptions frénétiquement sous le fastidieux prétexte de donner des gages au progrès. C’est ainsi que nous avons encouragé, par exemple, jusqu’à la formation d’une société en commandite, au capital de plusieurs milliards, pour l’exportation des toiles d’araignées, qu’on prétendait être propres à la guérison des coupures ! Cet engouement pour toutes les inventions bonnes ou mauvaises nous livre pieds et poings liés à l’exploitation des Robert-Macaire ; de sorte que, au lieu de tendre à nous civiliser, nous n’arrivons qu’à nous faire dévaliser ; ce qui veut dire que nous la gobons, suivant la belle expression de Lamartine.

    Naguère encore, il s’est rencontré des hommes qui nous ont crié, avec accompagnement de cymbales et de grosse caisse : - Attention, messieurs et mesdames ! c’est pour avoir l’honneur de vous annoncer une découverte dont le besoin se faisait vivement et généralement sentir. – Quoi donc ! avons-nous dit en ouvrant les oreilles, serait-ce la manière de détruire efficacement les cors, de nous délivrer à tout jamais des femmes de lettres, de faire pondre les lapins mâles, ou, ce qui vaudrait mieux encore, de confectionner du pain de gruau avec de la sciure de bois ? – Mais la grosse caisse et les cymbales ont aussitôt repris : - Voilà ! nous avons trouvé le moyen, très peu cherché jusqu’à ce jour, de fixer les images de la chambre obscure ! – Comme ceci ne paraissait pas clair, on a demandé de toutes parts des explications, et soudain il a été répondu : - Nous entendons qu’il sera loisible à quiconque, sans la moindre notion de dessin, de procréer des tableaux qui possèderont le mérite particulier de ne pouvoir être bien vus qu’à la loupe. Notre appareil s’appellera le daguerréochipe ou chique ou pipe, ad libidum, par la même raison que le nouveau continent où aborda le premier Christophe Colomb, a été surnommé l’amérique. Pour peu qu’on use de bons procédés à notre égard, nous divulguerons celui dont il est question, à seule fin de mettre l’art à la portée d’un chacun, car le soleil luit pour tout le monde ! – Présenté sous un pareil jour, le daguerréochipe fit une impression profonde, et pour qu’il devint, comme on dit, une conquête nationale, à la barbe des Anglais, ces rusés compères, nous nous empressâmes d’instituer sur la tête des auteurs, en guise de couronne civique, une pension viagère d’une dizaine de mille francs. – A ce propos, qu’une courte digression nous soit permise.

    Le daguerréochipe est au dessin juste ce que la serinette est à la musique. Or, nous ne sachions pas que la découverte de ce dernier instrument ait été récompensée de la moindre rente sur l’Etat ; en conséquence, nous demandons formellement qu’il en soir alloué une, sinon à l’inventeur, probablement aujourd’hui défunt, du moins à ses nepveux ou niepces et ayant-cause ; faute de quoi, nous dénonçons la Justice au tribunal de simple police, comme trompant le public à l’aide de fausses balances.

    Mais rentrons dans notre sujet. – Les plus madrés s’aperçurent bientôt que le daguerréopipe, dont le principe repose sur de l’argent et pour lequel on fait grand usage de mercure, n’était propre qu’à éblouir les badauds, comme ces miroirs chatoyants qui trompent les alouettes ; que, sous de spécieux motif d’utiliser le soleil, on voulait amener une éclipse totale de génie et réduire l’art à une question de mécanisme ; qu’enfin les deux chambres, mail éclairées, n’avaient vu que du feu dans la chambre noire.

    Toutefois, le daguerréochipe continue à s’étaler au grand jour. On voit braqué partout, sur les trottoirs, sur les balcons, sur les terrasses, dans les rues, dans les maisons, dans les gouttières, aux quatre coins cardinaux ! Chacun veut en avoir au moins un, portatif ou non ; le fait est qu’au prix de deux cent cinquante francs, c’est pour rien. Des caravanes de daguerréopipeurs courent les plaines, inondent les provinces, s’abattent devant la plus misérable bicoque ou s’établissent en vue du plus mince clocher….. Pendant que la machine fonctionne, l’homme dort. C’est un véritable métier de lazzarone, - ce que nous appelons en français lézard. – Ces commis-voyageurs de nouvelle espèce, qui ne peuvent travailler que par un temps serein et quand les petits pois sont en fleur, reproduisent ainsi des paysages où brillent par leur absence toutes les choses que l’air vient agiter, telles que les eaux, les nuages, les arbres, voire même les hommes et les girouettes qui tournent à tout vent. Chacune de ces épreuves daguerriennes se vend ensuite de vingt à vingt-cinq francs….. Merci ! nous préférons vingt-cinq mètres de boudin ; c’est encore plus facile à digérer.

    Nous parlions tout-à-l’heure de la serinette et nous la mettions, quant à son importance, sur la même ligne que le daguerréochique. Mais celui-ci ne peut pas même soutenir la comparaison. En effet, placez une serinette devant un enfant à la mamelle, et tout aussitôt, sans effort, sans étude, il en tirera des sons plus ou moins harmonieux. – Pour le daguerréochipe, il n’en est pas ainsi. Le succès de l’opération dépend d’une foule de petites minuties qu’il n’est permis de bien connaître qu’après un long apprentissage. Aussi, avons-nous vu s’ouvrir de tous les côtés des écoles de daguerréochisme. On y donne simultanément des leçons de physique peu amusante et de prestidigitation. C’est là que les adeptes de la science photographique apprennent à daguerréochiquer le portrait, ce qui passe à bon droit pour l’écueil du genre. On sait quels supplices endure le patient dans cette exécution capitale : le moindre est de rester, durant quelques vingt minutes, la face exposée aux rayons du soleil et les yeux hermétiquement fermés, laquelle position donne au portrait l’air gracieux et récréatif d’un homme que réclament les pompes funèbres.

                Nous ignorons, après cela, en quoi le daguerréochipe peut être utile, soit à la science, soit aux arts ; jusqu’à présent, il ne les a guère servis, ce nous semble ; peut être cela viendra-t-il, avec beaucoup de temps et pas mal de patience….. En attendant, si l’on nous demande de formuler notre opinion, nous dirons que le daguerréopipe n’est qu’un joujou pour amuser les grands enfants.

                                                                                                  N.P.

                                                                                    (Voir aux annonces)


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  • [Jardin méditerranéen à Marseille]. Ca1872, papier albuminé au format carte de visite.

    TERRIS, Adolphe (1820-1899)

    - Photographe "de la Préfecture, de la Mairie, des Ponts et Chaussées, du Lycée, du Parquet et des Chemins de Fer".

    - Photographie : Canal St.Louis, Pont-Tournant de Marseilles, Bateaux "Monitor javory" et le "Tourville".

    - 1856 : Avec Fred Vitagliano, puis associés 1861 à 1864.

    - 1860 : Membre fondateur de la Société Marseillaise de Photographie.

    - 1861 : Dans son atelier.

    - 1861 : Société photographique de Marseille

    - 1862 : Commande de Marseille sur le percement de la rue Impériale.

    - 1863 :Salon de peinture

    - 1867 : Nice (médaille argent)

    - 1868 : Edifices publics

    - 1875 : port de la Joliette

    - 1881 : percement de la rue Colbert.

    - Travaille pour Club Alpin Français.

    -1881 : associé avec Rogliano.

    - « Le Monde illustré » N°2094 : 15/05/1897 p.319 : La cathédrale de Marseille - Le ciborium

     Sources : "La Photographie en Provence 1839-1895",1995. - "Marseille au XIXe siècle : rêves et triomphes",1991. - "Auer Index",1993. - "Annuaire général et international de la photographie",1896 à 1899. - "Les travaux publics de la France",1883. - "Le Monde illustré", 1897. - Voignier. - Acte de décès Marseille 1899. - Dos phot.


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  • [Jardin à Soissons]. Ca1885, papier albuminé au format cabinet.

    Eugène Macagno

    Actif 1865 à 1894

    8, rue des Cordeliers, puis 1874 : 6, rue des Rats à Soissons

    - Cède à Cibrario.

    - Membre S.F.P. 1876-1885.

     - Dos phot. : "Photographie / Macagno / 6, rue des Rats, 6 / Soissons / Tous les clichés sont conservés"

    Sources : "Annuaire général et international de la photographie",1896. - Voignier. - http://sfp.photographie.com/asso/asso-Membres/asso-MembresXIX-M.html. - Photographes de Soissons / Yves Gueugnon


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  • [Jardin à Péronne]. – Ca1872, papier albuminé au format carte de visite

    Henri Blanger (Abbeville 1827?-? )

    Actif ca1860 à ca1880

    Au bas de la rue des Nariages, près du rempart, n°35 à Péronne

    -        Dos phot. : H. Blanger / photographe / vres rescia vinci / au bas de la rue des Nariages / près du Rempart / N°35 / à Péronne (Somme).

    Sources : Dos phot. - Voignier. - Recensement population Péronne 1872 6M620/1.


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