• « Saint-Pair-sur-Mer - La Rivière »

                 J. Puel. - Positif rectangulaire sur papier «aristo» satiné, collé sur papier de Chine intermédiaire beige, lui-même collé au centre d'une cuvette rectangulaire aux angles arrondis d'un carton support blanc rectangulaire. - Signature au crayon sous l'angle inférieur gauche de la photographie. - Titre au crayon sur le carton support par l'auteur. - Format photo : 16,3 x 9,3 cm. - Format papier intermédiaire : 17 x 10 cm. - Format carton support : 24 x 14,3 cm. - Négatif d'origine sur plaque de verre au gélatino-bromure d'argent.

                 Est-ce une vue de fin d'été? rien ne peut nous le dire, on peut juste constater que les arbres ont des feuilles. Sont-elles nouvelles? Vont-elles tomber? Mais ici qu'importe, l'effet de contre-jour sur la Saigue, où Puel a su mettre en valeur les effets d'ombre et de lumière, doit nous suffire pour admirer cette très belle photographie. C'est donc un éclairage violent de face qui donne au cliché des valeurs très contrastées.

                Elle est prise en direction du sud-ouest et nous montre Saint-Pair en pleine lumière. Ici les masses sombres des berges répondent aux grands pans de ciel clair sans nuage sur lequel se découpent en ombres chinoises les silhouettes dégingandées des arbres de la rive et leurs ramures échevelées. La rivière irisée, parsemée d'îlots d'herbes aquatiques, guide notre oeil vers le village, l'effet en est renforcé par l'encadrement naturel que forment les troncs.

                Puel a composé sa photographie de manière verticale, ascensionnelle, il centre sa prise de vue sur le clocher roman de l'église que l'on distingue très bien. Cette verticalité est adoucie par la courbure de la rivière vers la gauche ainsi que par la ligne oblique du fût de l'arbre de droite et, dans une moindre part, par la barrière de bois et son reflet sous le même arbre.

                Puel a, quelques années auparavant, exécuté un cliché similaire du même endroit qu'il a édité en carte postale sous le n°4 avec le titre légèrement différent de : «SAINT-PAIR. - La rivière»[3]. Cette vue prise en hiver nous montre des arbres dénudés, la rive a été dégagée de toute végétation parasite, la barrière n'est pas réparée et l'arbre de droite n'est pas taillé. Cela permet de dater cette vue des années 1907-1908. Sur la n°21[4] la Saigue est vue du côté campagne avec son petit pont et les grands arbres se reflétant dans son courant.


    votre commentaire
  • « La Baleine » ou « La Baleine - le Pont »

                 Cliché J. Puel. - Positif sur papier «aristo» satiné, collé sur papier de Chine intermédiaire beige, lui-même collé au centre d'une cuvette rectangulaire aux angles arrondis d'un carton support blanc rectangulaire. - Signature au crayon sous l'angle inférieur gauche de la photo. - Titre au crayon sur le carton support et deuxième titre sur l'émulsion dans l'angle inférieur droit, tous les deux de la main du photographe. - Format photo : 11,4 x 16,3 cm. - Format papier intermédiaire : 12 x 17 cm. - Format carton support : 18 x 23,9 cm. - Négatif d'origine sur plaque de verre au gélatino-bromure d'argent.

                 Ce très beau paysage de la vallée de la Sienne à la Baleine a été pris un après-midi du début du printemps vers l'aval de la rivière en direction de l'Est. L'éclairage vient de derrière le photographe et baigne le paysage d'une lumière diffuse.

                La vallée de la Sienne se fait ici plus encaissée et son cours, de ce fait, est plus rapide, sa surface est marquée de tourbillons et de rapides. Le niveau de l'eau est assez haut et les pieds des arbrisseaux baignent dans son lit. On distingue à gauche le cimetière et le toit de l'église. Les arbres n'ont pas encore revêtu leur livrée d'été mais, déjà, dans le jardin derrière le pont, des arbustes fleurissent.

                La composition est centrée sur le pan de mur, de ce grès rouge que l'on rencontre beaucoup dans la région de Gavray, de la maison sise à l'autre extrémité du pont, sur la rive gauche de la Sienne. La construction de la composition se fait sur un canevas savant de lignes : lignes obliques vers la droite des berges de la rivière, lignes obliques vers la gauche du pont, lignes de la colline et des haies des champs, lignes verticales des arbres, lignes se correspondant, s'affrontant et rythmant l'image dans un murmure d'eau courante. Le ciel toujours vide et blanc ne se reflète pas dans l'onde de la rivière.


    votre commentaire
  • « Gavray l’usine électrique »

                 J. Puel. - Positif sur papier «aristo» mat, collé sur papier de Chine intermédiaire beige, lui-même collé au centre d'une cuvette rectangulaire aux angles arrondis d'un carton support blanc. - Signature imprimée en bas à gauche du carton support et adresse commerciale imprimée en bas à gauche du carton support (143, Rue des Juifs / GRANVILLE). - Titre au crayon sur le carton support. - Format photo : 11,3 x 16,2 cm. - Format papier intermédiaire : 11,9 x 16,9 cm. - Format carton support : 17,9 x 23,9 cm. - Négatif d'origine sur plaque de verre au gélatino-bromure d'argent.

                 Photographie hivernale de la Sienne à Gavray au niveau de l'usine électrique et de son barrage artificiel, prise en direction de l'amont du courant, donc de la rive gauche.

                L'eau est abondante et tumultueuse, elle court dans la vallée assez encaissée où la végétation dort. Quelques personnes s'affairent au-dessus du barrage de l'usine, que font-elles? nous les distinguons à peine, ils ne forment pas le sujet de la photographie.

                L'usine n'est pas photographiée comme un objet architectural apportant la modernité : l'électricité au début du siècle n'était guère répandue et encore moins dans les campagnes, mais comme un élément architectonique, sans fonction propre, intégré au paysage. Si Puel n'avait pas titré sa photographie, nous aurions pu la prendre pour un moulin.

                L'originalité réside dans la construction de sa photographie où les lignes fuient vers un point imaginaire à droite de l'image. La vue est fermée par les coteaux de la vallée aux arbres dénudés. Le premier plan est formé de la rivière et de sa berge gauche située à droite. Le ciel sans nuage couronne l'ensemble et se reflète dans l'eau, donnant à l'image des valeurs hivernales d'une grande douceur.

                L'émulsion, n'étant pas vernie, a subi les mêmes désagréments dus à l'humidité que la vue de Saint-Pierre de Coutances, mais dans une moindre mesure et ceci dans l'angle inférieur droit et le bord inférieur.


    votre commentaire
  • « Hambye - Le Pont » ou « Le Pont d'Hambye »

                 Cliché J. Puel. - Positif sur papier «aristo» satiné, collé sur papier de Chine intermédiaire beige, lui-même collé au centre d'une cuvette rectangulaire aux angles arrondis d'un carton support blanc rectangulaire. - Signature au crayon sous l'angle inférieur gauche de la photo. - Deux titres, le premier au crayon sur l'émulsion dans le coin inférieur gauche de la photo, le deuxième au crayon sur le carton support et tous deux de la main de l'auteur. - Format photo : 11,4 x 16,2 cm. - Format papier intermédiaire : 12 x 17 cm. - Format carton support : 17,9 x 23,9 cm. - Négatif d'origine sur plaque de verre au gélatino-bromure d'argent.

                 La photographie est prise de l'amont du courant de la rivière en direction du pont.

                La composition est basée sur un savant jeu de parallèles horizontales et de parallèles obliques. Le pont barre la vue, la divisant en deux parties à peu près égales, ses lignes répondent à celle formée par une branche d'arbre, dans la partie supérieure de l'image, qui par sa position en premier plan, donne l'effet de profondeur, soulignant ainsi l'objet principal de la photographie : le pont. La berge et le cours de la Sienne viennent à la rencontre de ce dernier, que renforce le toit de chaume au-dessus de son parapet. La surface de l'eau est ridée de vaguelettes et de tourbillons dans lesquels le soleil vient miroiter en masse claire. Le rendu de l'image est doux, sans violence aucune, il fait ainsi ressortir les rondeurs fraîches et grasses de notre bocage où il fait bon se laisser vivre.

                On constate un petit manque dans l'émulsion au-dessus de la fenêtre de la maison de droite, ainsi qu'une estafilade dans l'émulsion du négatif ,qui a provoqué sur le positif une ligne noire dans le lit de la rivière à droite.


    votre commentaire
  • « Eglise de Bréville »

                 [J. Puel]. - Positif en tondo sur papier «aristo» satiné, collé sur papier de Chine intermédiaire beige, lui-même collé au centre d'une cuvette circulaire d'un carton support blanc carré. - Signature au crayon pratiquement effacée par l'humidité. - Le titre au crayon sur le carton support est très effacé lui aussi mais encore lisible de la main de l'auteur. - Format photo : 12 x 11,9 cm. - Format papier intermédiaire : 12,8 x 12,8 cm. - Format carton support : 17,8 x 17,9 cm. - Négatif d'origine sur plaque de verre au gélatino-bromure d'argent.

                 Cette belle vue en contre-jour de l'église romane de Bréville et de son presbytère est prise d'un endroit élevé en direction de l'ouest un beau jour d'été. La verdure environnante forme un écrin dont le clocher de l'église est le joyau. C'est un paysage serein, verdoyant où une vache broute en toute innocence sans savoir qu'elle va rester figée pour l'éternité.

                Le ciel est solarisé sans un seul nuage comme dans toutes les photographies où le bleu devait dominer, à moins que le négatif ne soit pas sensible au bleu.

                Jeu d'ombre et de lumière dans les troncs des arbres dont les ramures suivent la courbure du bord de la photographie, choix délibéré de Puel qui a découpé son positif pour lui donner cette forme de tondo qui épouse la composition. Enfin il a choisi des valeurs très tranchées et très contrastées dans le rendu de ses couleurs.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique