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Par Coudrion28 le 9 Juillet 2014 à 13:57
Silvy, Camille. - [Portrait d'anglais en pied]. - Photographie au format carte de visite sur papier albuminé. Ca1865
SILVY, Camille (1834-1910)
Camille Léon Louis Silvy[5], issu d’une famille d’hommes de loi, est né le 18 mai 1834 à Nogent-le-Rotrou, dont son père est alors le maire. Ayant reçu d’Olympe Aguado (1827-1894) ses premières leçons de photographies sur le négatif au collodion[6] humide sur plaque de verre et épreuves sur papier albuminé, il adhère, dès 1858, à la Société Française de Photographie et, l’année suivante, il participe à la troisième exposition de la Société, où, entre autres, il présente des vues de sa région natale :
1207 – Vallée de l’Huine [sic.]
Étude de mouton
Étang de Gaillard
1208 – Le pressoir
1209 – Porte de l’église de Fragé [sic. Frazé]
1210 – Gué de la Croix-du-Perche
1211 – Cour de ferme
1212 – Château de Nogent-le-Rotrou
Église de Saint-Hilaire
MM. de B***, groupe d’après nature
Ces photographies lui valent une critique élogieuse : Les paysages, ceux de M. De Silvy, doivent être cités en première ligne[7].
A cette époque il habite à Paris, au 10, rue Villedo.
Nous le retrouverons ensuite à la quatrième (1861), puis à la septième expositions (1865) de la Société Française de Photographie, mais entre-temps il s’est établi à Londres, dans le quartier de Kensington[8], où il a ouvert un atelier élégant, fréquenté par la haute société anglaise, et même par la famille royale. Ont également posé pour lui, parmi bien d’autres, les princes d’Orléans alors en exil, et la cantatrice Adelina Patti.
Nous le retrouvons également dans les expositions internationales de Londres de 1862, Dublin 1865 et l’Exposition Universelle de 1867, où il présente un négatif pris avec une chambre panoramique de sa construction et des vues des caveaux de la chapelle royale[9] de Dreux pris à la lumière du magnésium.
Nommé vice-consul de France à Exeter en 1868, il doit rentrer en France pour raison de santé et participera à la guerre de 1870.
En 1872, est annoncée, dans Le Journal de Chartres, la parution prochaine, en cinq parties, de L’Album de la Garde Mobile d’Eure-et-Loir […] avec cartes géographiques, plans, dessins et vues photographiques des principales villes, Par Silvy, vice-consul de France à Exeter, ex-lieutenant de la 7e compagnie du 4e bataillon […] en vente chez Duchon, libraire, 9, rue du Soleil-d’Or, à Chartres, et à Dreux, chez les libraires.
Ce sera la dernière contribution de Camille Silvy à l’histoire de la photographie. Intoxiqué par le cyanure de potassium nécessité par ses manipulations photographiques, il est interné à l’asile de Charenton[10], où il finira ses jours le 2 février 1910. Cet artiste, malheureusement méconnu en France[11], reste comme un des rares « grands » de l’histoire de la photographie dont puisse s’enorgueillir notre département.
[5] C’est à tort qu’on lui prête parfois une particule et des origines nobiliaires, que les sources ne confirment pas.
[6] Collodion : substance composée de coton-poudre ou fulmicoton, éther et alcool dans laquelle est incorporé un sel d’argent. Ce liquide visqueux sensible à la lumière est étendu sur la plaque de verre. Son pouvoir de sensibilité décroît avec son taux hygrométrique, aussi doit-il être utilisé humide pour la prise de vue. Une fois préparé, il est placé dans la chambre photographique, exposé pour la prise de vue, puis immédiatement développé dans un délai de cinq minutes.
[7] La Lumière, 9 juillet 1859, p. 109.
[8] Porchester Terrace, 38, Bayswater.
[9] Pour Auer ces clichés datent de 1865, mais Michel Chevalier en parle dans Exposition universelle de 1867 à Paris : Rapports du jury international.
[10] Commune de Saint-Maurice, Val-de-Marne.
[11] L’Angleterre lui a consacré, en 2010 une exposition rétrospective au National Portrait Gallery de Londres.
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Par Coudrion28 le 2 Juillet 2014 à 16:17
Nadar, Félix. - Georgesq Sand. - Photoglyptie parue in Galerie contemporaine.
Félix TOURNACHON, dit NADAR
Paris 6 avril 1820-Paris 21 mars 1910
Actif 1856 à 1910
Paris 113, rue Saint-Lazare jusqu'en 1860, puis 35 boulevard des Capucines, 1871-1890 : 51, rue d'Anjou.-Succursale pour phot. Hippique 6, av. de la Faisanderie en 1861 et 1862.-1896 à 1900 Marseilles : 21, rue de Noaïlles
Utilise le collodion humide, papier albuminé. - Brevet photochromie 1858. - Brevet photographie à la lumière artificielle 1861.
Membre Société de Photographie de Marseille. -Apprend phot. Avec Camille d'Arnaud. - 1854 ouvre son atelier "Société Nadar et Cie". - Cartes postales à la fin de sa vie. Membre S.F.P. : 1856-1885. - Membre de la Chambre syndicale de la Photographie. - Son Fils Paul lui succède plus ou moins. - 1861 : Inspecteur général des photographes de l'armée. - Thiriot travaille chez lui de 1865 à 1872. - Dos photos : "Photographie du grand hôtel / Nadar / 35, Boulevard des Capucines". - Membre du jury de l'expo de 1892. - Portraits, Catacombes, Egouts de Paris 1861, Vue aérienne depuis ballon 1858
Expositions : Paris :1855 (m.1ère classe)-1857-1859-1861-1863-1878(m. or) -1892 (jury)-1900, Anvers : 1885, Berlin : 1865, Bordeaux : 1859, Bruxelles : 1856-1857, Londres : 1858-1862 (1er prix), Amiens : 1885.-Moscou : 1891
Sources : "Encyclopédie Internationale des photographes",1985. - "Regards sur la photographie en France au XIXe siècle"",1976. - "Exposition Universelle internationale de 1878 à Paris". - "Exposition universelle de 1855". - "La Lumière". - "Auer-index",1993. - "Catalogues des expositions organisées par la S.F.P. : 1857-1876". - "Photo-club",1891. - Voignier. - Annuaire général et international de la Photographie",1896 à 1899. - "La photographie dans la carte postale", 1992. - "Tout Paris 1890". - "Quand j'étais photographe". - Fonds de l'Institut de la mode et du costume. - http://sfp.photographie.com/asso/asso-Membres/asso-MembresXIX-NP.html. - A.N. F(12*) 11910. - "Grand annuaire de Paris", 1884. - Dos photos. - "Organe officiel de l'exposition de photographie de 1892 : Photographie Française : revue mensuelle scientifique, industrielle et commerciale : organe de la chambre syndicale des fabricants et négociants". - Compte rendu des récompenses expo Univ Londres 1862. - Exposants à l'Exposition Universelle 1900,
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Par Coudrion28 le 2 Juillet 2014 à 16:10
Nadar, Félix. - Madame Victor Beyneix. - Photographie au format carte de visite sur papier albuminé. Ca1862
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Par Coudrion28 le 2 Juillet 2014 à 16:03
Nadar, Félix. - [Homme moustachu en pied]. - Photographie au format carte de visite sur papier albuminé. Ca1865
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Par Coudrion28 le 28 Juin 2014 à 09:16
Marville, Charles. - Sarah Bernhart : Après la tempête. - Photoglyptie signée sur le carton support, tirée de la Galerie contemporaine, littéraire, artistique. Ca1875
Charles François BOSSU dit MARVILLE (1813-1879)
Originaire de Paris où il voit le jour le 17 juillet 1813, Charles Marville est l’un des photographes les plus importants de son siècle. Il commence une carrière de graveur pour laquelle nous connaissons quelques illustrations d’ouvrages, puis se tourne vers la photographie en 1851, et devient même inventeur pour cet art et propose, la même année, un châssis négatif de voyage permettant de prendre plusieurs vues successives, ainsi qu’une méthode de photographie sur étoffe. Son officine est installée à Paris au 14, rue du Dragon. Il pratique le calotype, négatif sur papier sec, puis dès 1854-1855 adopte la technique du collodion humide sur plaque de verre, pendant qu’il tire ses positifs sur papier albuminé. Devant la lourdeur des plaques de verre, il s’essaie au transport sur papier de clichés au collodion. De 1853 à 1879 il devient photographe du Musée Impérial du Louvre, pour lequel il photographie les collections de dessins de la ville de Paris, de qui il reçoit de grandes commandes suivant les bouleversements d’Haussmann dans la capitale, et enfin du roi d’Italie Victor-Emmanuel II, titre honorifique qui attire les gens friands de se comparer aux dirigeants de ce monde. En 1857 son atelier est localisé au 27, rue Saint-Dominique et au 6, rue de la Grande-Chaumière, en 1864 au 86, Boulevard Saint-Jacques, et il termine sa carrière au 75, rue Denfert-Rochereau.
En 1853, Charles Marville travaille pour Blanquart-Evrard, éditeur photographique établi à Loos-lès-Lille qui fait paraître par souscription des fascicules entièrement illustrés de photographies originales. Marville lui fournit des images d’Allemagne, dont le château d’Heidelberg. La même année il fait de remarquables épreuves des cathédrales de Chartres et Amiens, en 1854 la cathédrale et les reliquaires de Reims sont l’objet de toutes ses attentions. Vers cette époque il effectue un voyage en Algérie[1] d’où il rapporte quelques clichés, qui sont parmi les plus rares de ses œuvres.
Son principal travail pour la ville de Paris va être la couverture photographique des travaux entrepris par Haussmann, les clichés les plus célèbres étant ses prises de vues des rues avant, pendant et après les travaux. Mais il ne faut pas oublier les images du mobilier urbain, et en 1858 les premières vues du bois de Boulogne. Sa notoriété est telle qu’en 1856 l’empereur lui demande de photographier le baptême du prince impérial.
Dans les années 1860 il photographie les monuments de Paris dans un format qui peut atteindre les 80 x 50 cm. Si l’on imagine que l’agrandisseur n’existe pas, et que de ce fait le positif est aussi grand que le négatif, on peut imaginer le transport d’une chambre photographique capable de contenir un négatif d’une telle dimension et d’un tel poids au sommet des tours de Notre-Dame, afin de photographier sa nouvelle flèche, œuvre de l’architecte Viollet-le-Duc.
Il est ami de l’architecte Paul Abadie, pour qui il exécute des prises de vues des plans et élévations des projets des églises du vœu national au Sacré-Cœur de Jésus à Montmartre, et Saint-Paul de Granville.
Ses œuvres sont reconnaissables à la présence d’un cachet sec sur le carton support de ses épreuves, avec cette mention : CH. MARVILLE / photographe / du Musée impériale du Louvre.
Pour ses travaux, il cherche les honneurs et la notoriété en présentant ses photographies aux expositions de la Société Française de Photographie de 1857, 1864 et 1865. Il s’expose également aux Expositions Universelles de Londres en 1862, de Paris en 1867, de Vienne en 1873, et à nouveau de Paris en 1878 où il obtient un diplôme et une médaille de bronze pour les nombreux et intéressants travaux phot. exécutés pour l'administration de la ville de Paris.
Il meurt à Paris le 1er mai 1879.
Sources :
- Acte de naissance et acte de décès.
-Anthologie d'un patrimoine photographique : 1847-1926, 1980.
-AUER, Michèle et Michel. - Auer-index : encyclopédie internationale des photographes. – Hermance : Camera Obscura ; Paris : Maison Européenne de la Photographie, 1992.
-AUER, Michèle et Michel. – Encyclopédie internationale des photographes de 1839 à nos jours. – Hermance : Camera Obscura, 1985.
-Catalogues des expositions organisées par la Société Française de Photographie : 1857-1876. - Jean-Michel Place, 1985. - [Reprint. des ed. de 1857 à 1876].
-CENTRE DE DOCUMENTATION CONTEMPORAINE ET HISTORIQUE. - Catalogue des photographies. – Marne-la-Vallée : Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, 2000.
-Etude d'après nature, 19th century photographs in relation to Art, 1996.
-[Exposition. Paris, Bibliothèque Nationale, 1980]. - Regards sur la photographie en France au XIXe siècle. – Paris : Berger-Levrault, 1980.
-[Exposition. Paris, Musée des Monuments français, 1994]. - Photographier l'architecture 1851-1920 : Collection du Musée des Monuments français. – Paris : Musée National des Monuments Français, 1994.
-[Exposition. Paris, Ecole Nationale de Beaux-Arts, 1991]. – Chefs d’œuvre de la photographie dans lescollections de l’école Nationale des Beaux-Arts. – Paris : E.N.B.A., 1991.
-[Exposition. Paris, Musée galerie de la Seita, 1999]. - Photographes en Algérie au XIXe siècle. – Paris : Musée-Galerie de la Seita, 1999.
-FRANCE. Commission supérieure. – Exposition universelle de Vienne en 1873 : rapports : Tome III. – Paris : Imprimerie Nationale, 1875.
-FRANCE. Commissariat général. – Exposition universelle Internationale de 1878, à Paris : catalogue officiel : Tome II : section II à VI, classe 6 à 68. – Paris : Imprimerie Nationale, 1878.
-FRANCE. Ministère de l’agriculture et de commerce. - Exposition universelle Internationale de 1878, à Paris : catalogue officiel : liste des récompenses. - Paris : Imprimerie Nationale, 1878.
-Le grand oeuvre : Photographies des grands travaux/1860-1900. – Paris : Centre national de la photographie, 1984. – (Photo poche ; 11).
-JAMMES, André et JANIS, Eugenia Parry. - The art of french calotype. – Princeton : Princeton university press, 1983.
-La Lumière : revue de la photographie. Beaux-arts.- Héliographie. – Sciences. – Paris : A. Gaudin et Frère, 1851 à 1859. - [reprint des éditions Jeanne Laffite, 1995].
-MELLOT, Philippe. - Paris sens dessus dessous. – [S.l.] : Editions Michèle Trinckvel, 1993.
-MELLOT, Philippe. - Le nouveau Paris sens dessus dessous. – [S.l.] : Editions Michèle Trinckvel, 1995.
-Le Monde illustré. –Paris : Le Monde illustré, 1875 à 1877.
-L'Opéra de Paris. – Paris : Centre national de la photographie, 1985. – (Photo poche ; 18). - Coll. auteur
-Paper and light, 1984. – Bibliothèque de Fels
-Le temps des pionniers à travers les collections de la Société Française de Photographie. - Paris : Centre national de la photographie, 1987. – (Photo poche ; 30). - Coll. auteur
-THEZY, Marie de. - Marville : Paris. – Paris : Hazan, 1994. – Coll. auteur
-VOIGNIER, Jean Marie. - Répertoires des photographes de France au XIXe siècle. – Le Pont de Pierre, 1993.
-http://www.culture.fr/culture/inventai/itiinv/cathedrale/docphotographes/Marville.html
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